Ttirit et son second

Le « capitaine » Official content de ses matelots

L’équipe de France des moins de 21 ans a fini vice-championne du monde.

 Sur le port de Ciboure, Jean-Paul Official, entouré des deux compétiteurs basques. PHOTO E.P.

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Fils et petit-fils de marin pêcheur, marin pêcheur lui-même, aujourd’hui à la retraite, le Cibourien Jean-Paul Official dit Busti (mouillé en basque, parce qu’il était « toujours dans l’eau ») est aussi conseiller technique national de pêche en mer, et capitaine de l’équipe de France espoir de pêche en bateau. Celle-ci vient d’être sacrée vice-championne du monde, suite à des épreuves disputées à Livourne, en Italie, dans le cadre des Olympiades de la pêche.

Sur les six jeunes pêcheurs dont il avait la responsabilité, deux d’entre eux s’exercent à cette discipline sportive à Ciboure : Denis Olaizola, 20 ans, d’Urrugne, et Kévin Ménard, 18 ans, de Saint-Jean-de-Luz. Le premier a commencé à pêcher à l’âge de 10 ans, dans l’Untxin, avant de s’inscrire dans un club de pêche en bateau de Ciboure.

Le second, à 5 ans, accompagnait son grand-père pêcher dans la rivière, à Ustaritz et, il y a cinq ou six ans, s’est initié, lui aussi, à la pêche en bateau. Tous deux ont été élèves au lycée maritime de Ciboure. Denis travaille aujourd’hui sur un bateau de pêche promenade, et Kevin prépare un BTS à Saint-Pée-sur-Nivelle.

Départagés au poids

Après une cérémonie inaugurale très spectaculaire, à Florence, qui a vu le défilé de plus de 3 000 pêcheurs venus du monde entier, toutes disciplines confondues (pêche au bouchon, pêche de thon, etc.) l’équipe de France U 21, c’est-à-dire des moins de 21 ans, a rejoint Livourne, ville qui avait été choisie pour la pêche en bateau, également appelée pêche à soutenir.

Le 30 août, le grand moment était arrivé. Trois journées de compétition, cinq heures de pêche par jour. Les règles sont très strictes. La place sur le bateau de chaque compétiteur est tirée au sort, puis il change ensuite de place tous les quarts temps. Vainqueurs des Italiens le premier et le deuxième jour, les Français a fini à égalité de points avec eux. « Nous avons été départagés au poids, et ils avaient un plus grand nombre de poissons que nous », raconte Jean-Paul Official, qui dénonce quand même, en maugréant, quelques entourloupes de la part des transalpins. L’équipe de France Espoir se retrouve donc vice-championne du monde, alors qu’en 2009, à Porniquet, conduite par le même homme, elle avait remporté le championnat.

Mais, peu importe, ce n’est pas l’essentiel. Le capitaine constate avec satisfaction que, malgré quelques « remontées de bretelles », l’équipe s’est bien comportée et que les deux Basques « ont pris leur part de travail ».

Comme le rugby, qu’il affectionne, la pêche en bateau est, pour Jean-Paul Official, un sport collectif. « Les faire pêcher ensemble, c’est l’essentiel. S’ils arrivent à cohabiter, j’ai gagné. Il faut qu’ils en viennent à se passer de petites combines, de petits secrets. Au départ, ce fut un peu difficile, puis ils ont eu un déclic… »

Ciboure · Urrugne · Pyrénées-Atlantiques · pêche

 

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